The results of our auctions

Lot 76 : 24000 €

Vente Art Made in Belgium du 30-11-2021

Constant PERMEKE (1886-1952)
Le cheval rouge, 1929
Huile sur toile
Dédicacé, signé et daté en bas à droite: « à Ch. Bernard bien cordialement 29 Permeke » 
Porte au dos du châssis une trace d'étiquette d’exposition (probablement du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles)
60 x 65 cm
Provenance: Collection Charles Bernard

Notre tableau, réalisé en 1929, se situe dans la période des motifs champêtres de Permeke, lorsqu’il réside à Jabbeke près de Bruges. Le cheval rouge n’est pas sans nous rappeler celui du tableau intitulé De Sjees (La Carriole) de 1926 et conservé au Musée d’Art Moderne d’Ostende. Cette scène nocturne est assez typique de cette période emblématique de l’artiste. Notre paysan à la charrette (qui semble être en feu), à l’oeil hagard et aux formes lourdes, est assez représentatif de l’Ecole de Laethem-Saint-Martin tant au niveau stylistique que dans son sujet. L’entre-deux-guerres est le moment où Permeke est la cible de la critique, l’opinion est divisée en deux: ceux qui l’attaquent et ceux qui le considèrent comme un génie. Charles Bernard est de ceux qui prennent sa défense pendant les années 1920.

« Un paysan est fait de l’argile du terroir et du fer des charrues sinon ce n’est pas un homme c’est un pantin avec quoi se divertit la nature. Tout ossu est membru qu’il soit, il est mal en point, le corps défoncé, les muscles contrefaits, la démarche pesante et mal assurée, les yeux hagards, luttant, avançant, rêvant, à la fois majestueux et lamentable. […] Mais d’habitude il est seul, abandonné à lui-même, prisonnier de sa lourdeur, de sa misère, de ses corvées obscures et quotidiennes. […] Jamais cependant ce grand ami des humbles [Constant Permeke] ne s’apitoie sur le sort de ses invraisemblables personnages. Jamais, comme le ferait un De Groux ou un Laermans, il ne prend un ton de commisération, ne revendique ou n’incite à la révolte. A aucun moment il ne se fait moralisateur ou politicien. Il n’affuble pas ses héros de nobles oripeaux, ne leur tresse pas de couronne, ne leur prête pas une majesté étrangère à la leur; il les observe et les admire tels qu’ils sont et tels qu’ils se démènent, vivent et meurent. Comme eux, il accepte leur vie en s’abstenant de la juger. » 
Paul Haesaerts, Laethem-Saint-Martin Le village élu de l’art flamand, Fonds Mercator, Anvers, 1982

Lot 122 : 5200 €

Vente Tableaux et objets d'art du 12-11-2019

Importante massue Patu de combat et de prestige (meré pounamu)
En forme de spatule de proportions équilibrées et fonctionnelles, cette exceptionnelle massue présente un percement primitif réalisé probablement avec un outil lithique puis patinée par le temps et l'usage
Néphrite verte veinée sur la partie haute avec reflets nuageux localisés, quelques traces d'oxydations par endroits
Maori, Nouvelle-Zélande, probablement époque pré-contact, XVIIè siècle
29,3 x 11,5 x 2,7 cm
Très légers éclats au tranchant 

Lot 39 : 36000 €

Vente 52 Pierres de collection du 20-04-2022

Tanzanite taille ovale brillant facetté d'un poids remarquable de 92,19 ct. Ce n'est pas que le poids qui est à souligner dans cette pierre mais ses couleurs extrêmement saturées et son pléochroisme très marqué. La couleur bleu roi très foncée pourrait faire penser à une pierre presque sombre, mais c'est sans compter sur les deux autres couleurs de la pierre! Le violet passe, s'efface, s'installe parfois entouré d'une multitude de flashs roses presque rouges. Avec un tel scintillement, le bleu plus clair fait lui aussi son apparition. Très grande transparence. Le rapport du Lotus Gold indique qu'aucune trace de chauffe ou de traitement n'a pu être constatée. Deux rapports de laboratoires reconnus accompagnent la pierre. 
Rapport Lotus Gold nr. 9705-4705 du 11 octobre 2021. 
Rapport du GIA nr. 2407948371 du 20 octobre 2021. 
Dimensions : 29,58 x 24,74 x 16,91 mm. 
Munsell Book of Color : 
Trois tons primaires car fort pléochroime : 10PB 2/10, 7.5PB 3/12 et 2.5P 2/10
Flashs de couleurs : 2.5PB 5/12 et 10RP 4/14

Lot 122 : 32000 €

Vente Collections belges & luxembourgeoises, dont la collection du critique d'art Charles Bernard du 28-03-2021

Auguste RODIN (1840-1917)
Femme nue allongée aux bras écartés (Probablement d’après la danseuse Alda Moreno), circa 1910-13
Graphite et estompe sur papier vergé filigrané (KO)NIGE collé sur un papier de support (dans les deux coins supérieurs)
Porte la griffe à l’encre violette «Rodin» en bas, à droite (Lugt. 2142)
Au dos, inscriptions diverses
Annoté au crayon à gauche : "signé du cachet du musée par M. le conservateur Bénédite" et à la plume et encre brune, à droite : "Certifié dessin original d’Aug. Rodin", signature et cachet de l’expert Edmond Delaye à Lyon.
22,8 x 37 cm (33,2 x 45,7 cm pour le support)
Provenance: Collection Charles Bernard, Bruxelles
Un certificat de Madame Christina Buley-Uribe sera remis à l'acquéreur.

Lot 100 : 160000 €

Vente Horlogerie, Joaillerie, Bijoux de créateurs du 19-06-2023

CARTIER Paris
Broche Cartier en platine dans laquelle est suspendu un cristal d’émeraude colombienne vert transparent d’environ 75 carats, à quatre côtés, taillé en forme trapèze dont un côté en arc-de-cercle, le tout aux angles adoucis gravés sur les bords de chevrons entre deux lignes de croix convexes. L’émeraude mobile, gravée de motifs floraux particulièrement bien exécutés et de type moghol, est protégée par un entourage d’env. 3,20 ct. de diamants naturels taille old European et huit taille rose. L’ensemble est surmonté d’un diamant naturel taille old European d’env. 1,95 ct. (couleur H-I, pureté VVS, fluorescence bleue faible). Ajout postérieur d’une épingle en or blanc 18k (750 millièmes). Le bijou est accompagné du rapport d’identification de l’IGI Anvers, n° F4J00886, daté du 28 février 2008. Inscription : « Cartier Paris Déposé »
Dimensions de l’émeraude : env. 39,7 x 28,6 x 10,8 mm.
Dimensions de la broche : env. 5,5 x 5 cm.
Poids brut : 31,1 g.

Note de l’expert :
Le bijou qui vous est présenté ici est exceptionnel de par les matières employées et l’art joaillier qu’il représente. Une émeraude gravée de cette taille nécessite le geste sûr de celui qui prendra la responsabilité de lui donner forme et décor. Francesca Brickell Cartier, descendante de la lignée de la famille des grands joailliers, nous livre un des secrets pour une réussite complète de cet acte de grande précision. La Maison Cartier octroyait deux jours de congés à celui qui était désigné à cette tâche, pour lui permettre d’entreprendre son travail avec sérénité :
“The act of mounting large, fragile emeralds by fallible human hand was fraught with difficulties. The craftsman selected for the task had to apply exactly the right amount of pressure of each platinum claw that would hold the gemstones in place. Too much pressure and the emerald might well break; too little and any subsequent movement of the emerald might start a cleavage flaw. For such an intense task, Jacques (Cartier) would give the chosen craftsman two days off work before beginning the job to ensure he was totally relaxed. They couldn’t risk a trembling hand.”
Cartier Brickell F., The untold story of the family behind the jewelry empire : The Cartiers, New York, 2021, p. 293-294.

Si l’influence indienne est très présente dans la taille de cette émeraude, son origine est bien colombienne comme l’atteste le rapport de l’Institut Gemmologique International. Nous sommes ici face à un témoin de l’histoire du commerce des pierres qui a vu le jour au XVIe siècle. Plusieurs mines sont découvertes et exploitées par les Espagnols : Chivor en 1537, Muzo vers 1550 avec le travail de la mine de Tequendama à partir de 1594 et Coscuez en 1646. La couronne espagnole pousse à la productivité des mines car elle perçoit la dîme sur un cinquième des pierres qui parviendront du Nouveau Monde. C’est alors que les Portugais prennent en main le commerce international entre l’Europe et les comptoirs lointains notamment en Inde, comme celui de Goa ou encore de Diu. Les grandes émeraudes utilisées en Inde viennent effectivement depuis le XVIe siècle de Colombie et elles étaient le plus souvent taillées en table à six côtés ou respectant la forme du cristal d’origine pour en garder le meilleur poids. Celle du bijou que nous vous présentons ici n’y fait pas exception.

Jacques Cartier part en Inde en 1911 et en revient en 1912 pour les perles tout d’abord mais également pour les gemmes et les bijoux orientaux. Mais c’est surtout Louis, alors directeur artistique, qui est à la recherche de nouvelles influences par une érudition remarquable, en étudiant les matières, les formes et les volumes de ces productions lointaines. La Maison va réussir à moderniser les bijoux des grandes familles indiennes en utilisant leurs pierres historiques notamment dans des formes en platine et également importer des émeraudes gravées mogholes.
Cartier et les émeraudes gravées, une grande histoire et une audace importées en Europe qui vont marquer l’Histoire de la Haute Joaillerie du début du XXe siècle, quand bien des orfèvres étaient frileux dans les années 1920. Cette période voit quelques-unes des plus belles pièces sortir des ateliers parisiens, tel le bijou vendu par Millon Belgique, signé Cartier Paris.

Ecker H. et alii, ss dir., Cartier et les Arts de l’Islam, Musée des Arts Décoratifs, Paris, 2021. Giuliani G. et alii, La route des émeraudes anciennes, dans Pour la science, 277, Paris, 2000. Rudoe J., Cartier, British Museum, Londres, 1997.

Lot 586 : 25000 €

Vente BANDES DESSINEES du 03-12-2017

Moebius : La Tour des Lois, illustration à l'encre de Chine sur papier velin. Rêveur éveillé, ce virtuose atteint avec cette composition un véritable au-delà créatif. Cherchant à se surprendre lui-même, il improvise une parade surréaliste aux formes abstraites et aux personnages d'une incroyable étrangeté. Signée et datée 2001. Dimensions : 60 x 80.

Lot 21 : 18500 €

Vente PRECIEUSES XIII du 22-05-2017

Argenterie, Orfèvrerie Service à vodka en vermeil composé d'un flacon à panse plate et col en colonne, 6 charkas et un plateau rond.
L'ensemble à décor végétal en émail cloisonné polychrome.
Par Astreyden, Moscou 1896 (825°/°°).
P (brut) : 2884 g.
H. flacon : 38 cm, D. plateau : 31 cm.
 

Lot 40 : 6200 €

Vente SIECLES CLASSIQUES ET NUMISMATIQUE du 27-06-2017

Ecole FRANÇAISE du XVII ème siècle Atelier d'Adam-François VAN DER MEULEN (1632 - 1690)
Louis XIV et son armée devant la ville de Béthune
Huile sur toile,
 

Lot 29 : 27000 €

Vente PRECIEUSES XII du 20-02-2017

Bijoux Bague en or blanc 750 (18cts) sertie d'un rubis 10 carats entouré de diamants taille navette et baguette.
Monture sertie de diamants taille navette.
Taille approximative du rubis : 1,5 x 1 cm
P (brut) total : 12,4 g 

Lot 204 : 25000 €

Vente Collections belges & luxembourgeoises, dont la collection du critique d'art Charles Bernard du 28-03-2021

Charles CATTEAU (1880-1966)
Rarissime grand vase de style Art Déco en grès Keramis à décor tricolore « passe partout » d’oiseaux de proie en vol
Signé Ch. Catteau
Numéroté 984 (forme), D.916 (décor) et E.1816B (essai)
Année 1924
Exemplaire similaire illustré dans « Art Deco Ceramics-Made in Belgium-Charles Catteau » par Marc Pairon, 2006, pp. 492 et 493
Exemplaire similaire présenté en vente chez Pierre Berger & Associés, Collection Catteau Part II, Salle des Beaux-Arts Bruxelles, le dimanche 7 juin 2009, n. 529
H: +/- 46 cm

Lot 387 : 80000 €

Vente BANDES DESSINEES du 16-06-2024

Hergé : Tintin, illustration à l'encre de Chine et rehauts à la gouache blanche intitulée "Le Dessinateur manipulé" réalisée en 1949 et publiée dans l'article "Nos Dessinateurs dans l'intimité" du journal Tintin n°9 du 2 mars 1950. Amusant dessin aux traits fins où Tintin et Milou utilisent l'auteur comme marionnette pour réaliser les portraits des héros. Composition qui condense l'oeuvre du maître. Ce dessin sera réutilisé plusieurs fois, entre autres pour le timbre belge en 1999. Mentionnée dans "Chronologie d'une oeuvre tome 5 1943/1949" (p. 413, P. Goddin, Ed. Moulinsart, 2004). (Légèrement insolée et collant au verso). Dimensions du dessin : 10,1 x 11,4. Dimensions du papier : 14,5 x 15,5.

Lot 586 : 25500 €

Vente BANDES DESSINEES du 24-06-2018

Hergé : Tintin, illustration à l'encre de Chine et à l'aquarelle représentant les héros, réalisée pour le carnet de poésie de la fille de Théophile Vandenbosch, le chauffeur personnel d'Hergé de 1956 à 1975. On y découvre le héros de face apportant un bouquet de fleurs et son chien un os en bouche. Véritable pépite inédite, cette composition au graphisme typique est mise en valeur par des couleurs chaudes et joyeuses. Ce dessin a été réalisé pendant la conception de l'épisode "Tintin au Tibet" qui débutera sa publication en septembre 1958 dans le journal Tintin. Signée, dédicacée et datée décembre 1957. On y joint le certificat d'authenticité du comité Hergé. Dimensions : 14,1 x 16,4.

Lot 32 : 11500 €

Vente Perles fines et de qualité, Horlogerie, Créateurs, Joaillerie du 28-05-2024

MARWICK & MARKHAM, Londres, XVIIIe siècle 
Montre de poche à double boîtier en or jaune 18k (750 millièmes) très richement décorée tant sur le boitier extérieur aux bords découpés et émaillés sur la ligne de fermeture que sur la montre. Ce décor foisonnant est typique des montres dédiées à l'Empire Ottoman, l'émail bleu ciel opaque donnant ce petit goût oriental. Le boîtier extérieur présente un décor végétal sur émail vert opaque et un décor de bord de lac où l'on distingue au loin les montagnes et un émail transparent à translucide blanc rosé typique des créations genevoises. Cet émail permet de représenter les rayons du soleil grâce à la gravure en guilloché du fond. La montre est ornée sur la coque arrière d'un bouquet de fleurs chargé entre pivoine et myosotis. L'entourage est en émail bleu opaque et composé aussi de lignes d'émail transparent orange sur fond rose opaque. Excellent état des décors. 
Mouvement mécanique manuel à la clef (non présente).
Mouvement échappement à verge.
Barillet à fusée.
Platine signée et portant le numéro 2139.
Très bon état.
Fonctionnelle lors de l'expertise. 
Poids brut: 62,5 g. 

Marwick & Markham sont des horlogers et des fabricants de montres qui se sont spécialisés dans l'exportation vers l'Empire ottoman. Ceci se remarque notamment dans le style de gravure et de décor de leur production. James Markwick, qui était le Maître de la Compagnie des Horlogers de Londres en 1720, devint le partenaire en affaire de son gendre Robert Markham, qui lui succédait en 1730. Cependant, même après la mort de Markwick, le nom de l'entreprise conserva les noms associés. Vinrent les rejoindre ensuite Story, puis Borrell et Perigal. Leurs montres sont conservées dans de nombreux musées dont trois au Metropolitan Museum of Art de New York (17.190.1425 a.b; 17.190.1632 a.b; 83.1.78 a-c). 

Lot 14 : 17000 €

Vente Collections belges & luxembourgeoises, dont la collection du critique d'art Charles Bernard du 28-03-2021

Chine, époque Qianlong (1736-1795)
Rare brûle-parfum tripode couvert en bronze à patine brune, le couvercle percé de quatre trous et surmonté de trois chèvres couchées, les anses représentées par deux dragons, les pieds figurant des têtes de lion stylisées.
Marque à six caractères et époque de Qianlong
H: 18,5 cm
L: 25 cm
(très bon état général, usures d'usage, griffes et quelques coups) 

Lot 254 : 85000 €

Vente Arts d'Asie du 17-04-2024

Chine, Epoque Yongzheng (1723-1735)
Rare paire de coupes en porcelaine à décor « Birthday » en émaux Doucai.
Marque à six caractères et époque Yongzheng.
Diamètre: 15,3 cm
(Un léger éclat formant fêle et un fêle à l’une)

Référence : une coupe similaire vendue 116.500$ chez Christie's le 15 septembre 2011, lot n°1548.